La VFA a organisé le 10 et le 11 la première activité de la deuxième phase de son projet « Contribution à la lutte contre le mariage des mineures dans la région d’Azilal » à l’hôtel Chems du Lac Bin El Ouidane situé aux environs d’Azilal.

Cette activité a ciblé nombre de journalistes appartenant aux différents supports médiatiques (Hespress, Medi1, 2M, Lakom, Azilal 24, Azilal news, Al Alam .

L’ouverture de l’activité a été l’occasion pour la présidente de présenter l’association et son projet : « Contribution à la lutte contre le mariage des mineures dans la région d’Azilal ». Nous avons programmé également d’autres interventions qui rentrent dans l’esprit de l’activité. L’ouverture a été enrichie par la présence d’une jeune femme victime du mariage précoce. Son témoignage a permis aux journalistes de se rapprocher au phénomène et a dévoilé la situation précaire qui menace les jeunes filles. A son tour, le formateur s’est appuyé constamment sur son témoignage pour décortiquer le phénomène et pour provoquer des débats et des discussions sur la problématique.

La confrontation entre les journalistes locaux et les journalistes nationaux a été fructueuse pour le débat. En écoutant les premiers, les seconds découvrent que le mariage précoce est une habitude approuvée dans la société et que ce phénomène ne constitue pas un véritable problème chez la plupart des habitants de la région. Intervient alors le formateur pour recadrer la discussion et aborder les différents troubles psychologiques qui menacent les filles mariées à un âge précoce.

Le débat provoqué par la problématique a permis de mettre le doigt sur nombre de facteurs qui s’entrelacent et qui font du mariage précoce une issue ultime pour les parents ainsi que pour les filles. Le psychosociologue a essayé par la suite de révéler les différents motifs qui ont pris racines dans l’inconscient des individus à savoir le mot “H’chouma” qui réduit la femme à une source de honte voir un fardeau qu’il faut s’en débarrasser le plus vite possible.

Le second jour de la formation, nous avons invité les représentants de la société civile qui se sont déplacés des environs d’Azilal pour participer à la table ronde. Le débat s’est encore élargi avec les participants et a levé le voile sur d’autres motifs relatifs aux particularités géographiques de la région qui vit dans des conditions de développement humain faible.